Le Transperceneige ressort de l’oubli grâce au cinéma

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11 novembre 2013 par matvano

Le Transperceneige

Le Transperceneige (Jacques Lob – Jean-Marc Rochette – Editions Casterman)

La bande dessinée n’a jamais autant inspiré les cinéastes. Dans la foulée d’Abdellatif Kechiche, dont le film « La vie d’Adèle » est basé sur la BD « Le bleu est une couleur chaude », et de Bertrand Tavernier, qui a brillamment réussi à adapter « Quai d’Orsay » pour le grand écran, le réalisateur sud-coréen Bong Joon Ho est lui aussi allé rechercher les héros d’un roman graphique pour les transformer en héros de ciné. Son film « Le Transperceneige » s’inspire de la BD du même nom. Scénarisée par Lob et dessinée par Rochette, cette histoire de science-fiction post-apocalyptique est prépubliée par le magazine « A suivre » en 1982 et 1983 avant de paraître en album chez Casterman en 1984. Mais depuis lors, il faut bien avouer que « Le Transperceneige » était un peu tombé dans l’oubli. La sortie du film de Bong Joon Ho est donc une bonne occasion de redécouvrir cette oeuvre forte et angoissante, qui rappelle l’époque de la guerre froide et de ses menaces nucléaires. Les éditions Casterman l’ont bien compris, puisqu’elles viennent de ressortir une nouvelle édition intégrale du « Transperceneige »: celle-ci inclut non seulement le premier épisode signé Lob et Rochette mais également les deux épisodes supplémentaires imaginés par le scénariste Benjamin Legrand à la fin des années 90. « Le Transperceneige », c’est l’histoire d’un gigantesque train qui roule, sans jamais s’arrêter, à travers un paysage gelé et sans vie. Quelques années auparavant, la Terre a été dévastée par un cataclysme climatique provoqué par l’Homme et les seuls survivants de l’espèce humaine sont ceux qui ont pu monter à bord de ce train un peu magique, qui semble rouler tout seul. « Parcourant la blanche immensité d’un hiver éternel et glacé d’un bout à l’autre de la planète roule un train qui jamais ne s’arrête. C’est le Transperceneige aux mille et un wagons… » Dès la première page, le lecteur est plongé dans l’ambiance très singulière de ce train, dont les habitants ne semblent avoir retenu aucune leçon de leur vie pré-apocalyptique. Les passagers du « Transperceneige » sont effectivement très loin d’être égaux et l’organisation du train est particulièrement hierarchisée. En gros, il vaut beaucoup mieux se trouver dans un des wagons dorés à l’avant du train plutôt que de se retrouver entassé avec les autres « queutards » dans les wagons crasseux de la fin du convoi. D’ailleurs, il est devenu quasiment impossible de circuler de l’arrière à l’avant du train, car les passagers privilégiés des wagons dorés craignent plus que tout d’être contaminés par les microbes transportés par ces sales « queutards », qui ne font qu’alourdir le convoi et ralentir sa progression. Pourtant, un homme s’appelant Proloff va réussir l’exploit de s’extraire des wagons de queue pour s’approcher de la locomotive et tenter de changer la donne. Aidé par Adeline Belleau, une jeune aristocrate des wagons dorés qui fait partie d’un « groupement d’aide au tiers convoi », Proloff va semer malgré lui une sacrée pagaille sur le « Transperceneige ». Mais parviendra-t-il pour autant à y introduire plus de justice?

La bande-annonce du film « Le Transperceneige »:

Une réflexion sur “Le Transperceneige ressort de l’oubli grâce au cinéma

  1. […] ambitieux de plus de 230 pages est signé par Jean-Marc Rochette, le dessinateur du mythique « Transperceneige ». Parue pour la première fois dans le magazine « A suivre » en 1982, cette BD […]

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