Angoulême récompense (encore) Christophe Blain… et c’est mérité!

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4 février 2013 par matvano

Quai d'Orsay

Quai d’Orsay – Tome 2 (Abel Lanzac – Christophe Blain – Editions Dargaud)

Ce dimanche, la 40ème édition du Festival d’Angoulême s’est achevée avec la consécration du tome 2 de « Quai d’Orsay – chroniques diplomatiques » comme meilleur album de l’année. Un « Fauve d’or » largement mérité pour le surdoué Christophe Blain. Après ses formidables séries « Isaac le pirate » et « Gus » (dont on attend avec impatience la suite), cet auteur français continue à ravir les amateurs de BD grâce à son trait hors-norme et plein de mouvement. Le jury d’Angoulême ne s’y est d’ailleurs pas trompé puisque Blain avait déjà obtenu le prix du meilleur album en 2002 pour le premier tome de sa série « Isaac le pirate ». Une double consécration rarissime, qui prouve qu’il est bel et bien l’un des auteurs les plus talentueux de sa génération. Le public non plus ne s’y est pas trompé puisque les deux albums de « Quai d’Orsay » se sont vendus au total à plus de 500.000 exemplaires. A la base, Dargaud n’y croyait pourtant pas vraiment car cette BD, sous-titrée « chroniques diplomatiques », aborde un thème plutôt rare en BD, à savoir la politique. « Quai d’Orsay » raconte la vie trépidante du bouillant et infatigable ministre des Affaires étrangères Alexandre Taillard de Worms (ouvertement inspiré du flamboyant Dominique de Villepin) et de son jeune conseiller Arthur Vlaminck, qui se retrouve un peu par hasard chargé d’écrire les discours du ministre et qui a bien du mal à suivre le rythme infernal de celui-ci. Mais l’enthousiasme et l’énergie de Taillard de Worms sont tellement communicatifs qu’Arthur se laisse toujours entraîner, quitte à sacrifier complètement sa vie privée et ses ambitions personnelles pour suivre son ministre au bout du monde. Ecrit sur un ton délicieusement ironique, « Quai d’Orsay » est une formidable satire politique qui nous plonge dans la vie à 200 à l’heure de l’entourage d’un ministre des Affaires étrangères survolté. Et ce de façon tellement crédible que l’on se dit que cela ne peut être que du vécu. Et pour cause: à Angoulême, le scénariste de la série Abel Lanzac a enfin révélé sa vraie identité. Il s’appelle Antonin Baudry et il a été, comme Arthur Vlaminck dans la BD, l’une des plumes de Dominique de Villepin lorsque celui-ci était ministre des Affaires étrangères. A noter que le cinéaste Bertrand Tavernier prépare actuellement une adaptation de « Quai d’Orsay » au cinéma, sur base d’un scénario co-écrit par Lanzac et Blain. On a hâte de la découvrir!

Un reportage de France 3 sur « Quai d’Orsay »:

 

3 réflexions sur “Angoulême récompense (encore) Christophe Blain… et c’est mérité!

  1. […] bleu est une couleur chaude", et de Bertrand Tavernier, qui a brillamment réussi à adapter "Quai d’Orsay" pour le grand écran, le réalisateur sud-coréen Bong Joon Ho est lui aussi allé rechercher les […]

  2. […] continuent à faire bon ménage. Après le succès des films "La vie d’Adèle" et "Quai d’Orsay", tous deux inspirés d’une BD, voici l’adaptation sur grand écran de "Lulu femme […]

  3. […] comme cuisinière… Mathieu Burniat ne peut pas cacher qu’il est un admirateur de Christophe Blain: son dessin plein de vie et sa fantaisie font clairement penser au style du créateur d’Isaac […]

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