Picasso en BD: un véritable enchantement
714 janvier 2013 par matvano
Pablo tome 2: Apollinaire (Julie Birmant – Clément Oubrerie – Editions Dargaud)
La vie de Pablo Picasso en bande dessinée. Présenté comme ça, cela paraît un peu lourd, particulièrement pour ceux qui ne sont intéressés ni par le parcours ni par la peinture de l’artiste espagnol. Pourtant, même ceux qui détestent l’histoire de l’art auraient tort de passer à côté de « Pablo ». Car Julie Birmant (au scénario) et Clément Oubrerie (au dessin) y réussissent un vrai tour de force. Tout en restant fidèles à la réalité historique des événements, ils parviennent à transformer les miséreux débuts parisiens de Pablo Picasso en un récit léger et drôle, peuplé de personnages savoureux, plein de poésie et d’émotion. Le premier tome nous avait raconté l’histoire de l’arrivée de Pablo Picasso à Paris, ses 400 coups avec les autres peintres espagnols installés dans la Ville Lumière, son coup de foudre pour la modèle Fernande Olivier et son amitié avec le peintre Max Jacob. Une entrée en matière très réussie. La preuve: ce premier album avait remporté il y a quelques mois le Grand Prix RTL de la bande dessinée 2012. Mais dans le tome 2, qui évoque notamment la rencontre entre Pablo Picasso et le poète Guillaume Apollinaire ainsi que celle du peintre avec les marchands d’art Gertrude et Léo Stein, le duo Birmant-Oubrerie fait plus fort encore. Que ce soient les scènes au Bateau-Lavoir (le nom de l’atelier de Picasso à Montmartre), au cirque Médrano, à la gare Saint-Lazare ou bien au Salon d’Automne au Grand Palais (où les visiteurs crient au scandale devant les oeuvres de ces nouveaux peintres « barbouilleurs »), tout est un véritable enchantement dans cette adaptation vivante et joyeuse du Paris artistique du début du XXème siècle. Le dessin si particulier de Clément Oubrerie, léger comme une bulle de savon, y est certainement pour beaucoup. Il nous avait déjà enchanté avec « Aya de Yopougon », une série savoureuse sur la vie d’un quartier populaire d’Abidjan, il remet ça avec « Pablo ». Quant à Julie Birmant, elle semble d’ores et déjà promise à un grand avenir dans la bande dessinée. La force de son récit est d’utiliser Fernande Olivier, la muse de Pablo, comme narratrice, lui permettant ainsi de truffer son histoire d’anecdotes à la fois croustillantes et véridiques. Quel bonheur que cette série « Pablo » qui, selon le site de Dargaud, racontera en 4 épisodes le quotidien de Picasso jeune homme, à Montmartre, entre 1900 et 1912. Une leçon d’histoire tout sauf ennuyeuse!
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